Damien Czochra
7 nov. 2025
Analyse
Faire l’audit de ses logiciels
Le guide pratique pour découvrir où s’envolent vos marges et comment reprendre le contrôle.
1. Le piège invisible de la dépendance logicielle
Combien vous coûtent vraiment vos outils ?
Aujourd’hui, la plupart des entreprises pensent maîtriser leurs outils.
Elles savent combien elles payent chaque mois pour leurs CRM, leurs logiciels RH ou leur facturation.
Mais ce qu’elles ignorent, c’est le coût global de cette dépendance :
abonnements redondants,
fonctionnalités inutilisées,
temps humain perdu à gérer les outils,
risques liés aux données stockées à l’extérieur.
Résultat : une érosion silencieuse des marges, qui peut représenter jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires annuel.
Faire un audit de dépendance logicielle, c’est comme ouvrir les comptes d’une entreprise, mais version digitale.
On découvre souvent des centaines, parfois des milliers d’euros, gaspillés chaque mois… sans qu’aucune valeur réelle ne soit créée.
Étape 1 : Identifier tous vos outils actifs
Commencez par dresser la liste complète de tous les outils utilisés dans votre entreprise.
Pas seulement ceux que vous payez directement : tous ceux connectés à vos process.
Incluez :
les logiciels SaaS (CRM, marketing, RH, finance, gestion de projet, etc.)
les outils “freemium” ou à essai gratuit devenus permanents,
les extensions payantes, modules API ou plug-ins,
les comptes créés par vos équipes (souvent non centralisés).
Astuce Suprema :
Passez par votre service comptable et vos relevés bancaires : les lignes “Stripe”, “Paddle”, “Notion”, “Slack”, “HubSpot”, “ClickUp”, “Zapier” ou “Airtable” en disent souvent plus long que votre mémoire.
Étape 2 : Pour chaque logiciel, notez 4 éléments essentiels
Créez un tableau simple, colonne par colonne :
Logiciel | Coût annuel (€) | Utilisateurs | % de fonctionnalités utilisées | Rôle réel dans l’entreprise |
|---|---|---|---|---|
HubSpot | 12 000 | 8 | 40 % | Gestion CRM et email marketing |
Notion | 1 200 | 12 | 60 % | Organisation interne |
Zapier | 900 | 3 | 30 % | Automatisation basique |
ClickUp | 2 400 | 10 | 50 % | Gestion de tâches |
Slack | 1 800 | 20 | 80 % | Communication interne |
En moyenne, nos audits montrent que les entreprises n’utilisent que 30 à 60 % des fonctionnalités qu’elles payent.
Le reste ?
Des modules inactifs, des outils en doublon, ou des licences attribuées à des employés qui ne s’en servent plus.
Étape 3 : Identifier les redondances et les doublons
C’est ici que la magie opère.
Regardez votre tableau et demandez-vous :
“Ai-je deux outils qui font la même chose ?”
“Est-ce qu’un seul outil plus simple pourrait remplacer plusieurs ?”
“Y a-t-il des fonctions que personne n’utilise réellement ?”
Exemples classiques :
ClickUp + Notion + Google Sheets → un seul outil de gestion interne suffirait.
HubSpot + Lemlist + Pipedrive → une plateforme unifiée ferait le même travail.
Zapier + Make + n8n → une seule automatisation robuste remplacerait tout.
Chaque doublon est un point de friction, un coût, et un risque de dépendance.
Étape 4 : Calculer le coût réel par outil
Voici la formule Suprema pour connaître le coût total réel d’un logiciel :
Coût total = (Coût annuel + Temps humain passé à l’utiliser + Coût des erreurs ou lenteurs) – Gains directs générés
Exemple :
CRM = 12 000 €/an
Temps humain d’usage = 1h/jour x 5 employés x 35 €/h = 45 500 €/an
Erreurs, lenteurs et reports = 4 000 €
Gains mesurés = 25 000 €
Coût total réel : 12 000 + 45 500 + 4 000 – 25 000 = 36 500 €/an
En clair : vous croyez payer 12 000 €/an,
vous payez en réalité 3 fois plus si vous comptez le coût humain caché.
Étape 5 : Identifier vos dépendances critiques
Certaines dépendances ne sont pas visibles tant que tout fonctionne.
Mais le jour où le SaaS ferme, change ses tarifs, ou tombe en panne… tout s’arrête.
Questions à se poser :
Si cet outil disparaît demain, combien de temps avant que mon activité reprenne ?
Est-ce que mes données sont exportables ?
Ai-je une alternative interne ou un plan B ?
Les entreprises découvrent souvent qu’elles sont totalement paralysées sans un seul outil externe.
C’est ce qu’on appelle la dépendance technologique systémique.
Étape 6 : Analyser vos données et leur hébergement
La souveraineté des données, c’est la nouvelle frontière de la performance.
Lors d’un audit, il faut examiner :
Où sont stockées vos données ? (pays, hébergeur, conformité RGPD)
Qui peut y accéder ? (internes, prestataires, IA externes)
Sont-elles revendues, exploitées ou croisées par le logiciel ?
Exemple : un SaaS américain peut héberger vos données sur des serveurs hors Europe, sans que vous puissiez le contrôler.
Cela pose à la fois un risque juridique et une vulnérabilité stratégique.
Avec une stack propriétaire, vos données restent en interne, protégées, traçables, et valorisables.
Étape 7 : Évaluer la rentabilité et le ROI de chaque outil
Attribuez une note de rentabilité de 1 à 5 à chaque logiciel :
Note | Signification |
|---|---|
1️⃣ | Aucun retour (outil inutile, non utilisé) |
2️⃣ | Utilisé partiellement, peu rentable |
3️⃣ | Utilisé mais coûte cher pour sa valeur |
4️⃣ | Rentable mais pourrait être internalisé |
5️⃣ | Indispensable, à maintenir ou dupliquer en interne |
Faites ensuite la moyenne des notes.
Si elle est inférieure à 3, votre stack logicielle est inefficiente et vulnérable.
Étape 8 : Identifier les opportunités de transformation
Une fois le diagnostic posé, plusieurs options s’offrent à vous :
1️⃣ Réduire → Supprimer les licences et doublons inutiles
2️⃣ Automatiser → Relier ou remplacer plusieurs outils par des automatisations internes
3️⃣ Dupliquer → Recréer les logiciels clés en interne (propriété complète)
4️⃣ Centraliser → Créer une plateforme unique sur mesure
L’objectif n’est pas de tout casser, mais de reprendre le contrôle.
C’est là que Suprema entre en jeu.
Étape 9 : Comment Suprema transforme vos conclusions en ROI
Chez Suprema, nous réalisons cet audit pour vous, mais de manière technique, opérationnelle et financière.
Notre méthode :
1️⃣ Audit complet de votre écosystème logiciel
2️⃣ Identification des dépendances et redondances
3️⃣ Simulation du coût total de possession actuel
4️⃣ Proposition d’une stack propriétaire adaptée
5️⃣ Projection ROI sur 12 mois
Résultat :
Vous visualisez noir sur blanc vos pertes et vos marges récupérables
Vous découvrez combien chaque automatisation ou duplication peut rapporter
Vous repartez avec un plan d’action chiffré et priorisé
Étude de cas : le choc de la réalité
Une entreprise de 80 salariés pensait dépenser 45 000 € par an en logiciels.
Après audit :
17 outils redondants
62 licences inactives
31 % de fonctionnalités inutilisées
coût réel total : 142 000 €/an
Suprema a :
dupliqué leurs 3 outils principaux (CRM, gestion projet, RH)
automatisé leurs flux internes
hébergé l’ensemble en interne
Résultat :
ROI complet en 9 mois
98 000 € économisés par an
et une stack propriétaire valorisable à 250 000 €
Conclusion : savoir, c’est déjà reprendre le contrôle
Faire l’audit de votre dépendance logicielle, c’est :
retrouver la clarté,
regagner de la marge,
et comprendre où votre entreprise perd de la puissance.
L’automatisation et la duplication ne commencent pas par du code.
Elles commencent par un état des lieux lucide.
Chez Suprema, nous vous aidons à faire ce premier pas,
à mettre des chiffres sur votre dépendance,
et à transformer vos outils en actifs qui vous appartiennent vraiment.
En résumé
70 % des entreprises paient des outils qu’elles n’utilisent pas entièrement
Les redondances et licences inactives représentent 10 à 30 % des dépenses tech
Un audit complet révèle souvent 50 à 150 % de coûts cachés
Suprema transforme ces coûts en actifs mesurables et rentables





